Les monastères d'Alsace. Vol. 4. Monastères associés, intégrés ou apparentés à Cluny des origines à la Révolution française

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 743 pages
Poids : 990 g
Dimensions : 17cm X 25cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7468-2370-9
EAN : 9782746823709

Monastères associés, intégrés ou apparentés à Cluny des origines à la Révolution française

de

chez Ed. du Signe

Serie : Les monastères d'Alsace

Paru le | Relié 743 pages

Tout public

20.00 Indisponible

avec le concours d'un groupe d'historiens


Quatrième de couverture

Cluny en Alsace ! Tel pourrait être le titre de ce quatrième tome des Monastères d'Alsace. Ce rayonnement clunisien a été variable.

À l'instigation du pape saint Léon IX, des abbayes bénédictines furent fondées sous l'influence de Cluny, sans jamais appartenir à l'Ordre de Cluny. Le Siège apostolique voulut soustraire ces monastères à la domination des seigneurs et garantir leur liberté. L'abbaye masculine d'Altorf et les abbayes féminines d'Ottmarsheim et de Sainte-Croix-en-Plaine entrent dans cette catégorie. Elles sont été traitées aux tomes 2 et 3.

L'abbaye de Seltz offre une originalité qui n'a pas toujours été reconnue. Fondée sous influence de Cluny par l'impératrice sainte Adélaïde vers 990 sur un domaine royal que lui a concédé en 968 l'empereur Otton Ier, l'abbaye de Seltz devait être une tête de pont de l'Ordre clunisien dans l'Empire. Les abbés de Cluny poursuivaient ce but avec l'appui de la papauté. Mais l'exemption territoriale d'un domaine impérial, possible à Payerne en Bourgogne transjurane et à Pavie en Lombardie, n'était pas réalisable en terre d'Empire. L'abbaye bénédictine de Seltz glissa vers les observances dites «germaniques ou franques». Elle fut intégrée d'office en 1418 à l'Ordre de Cluny, une soixantaine d'années avant sa transformation en chapitre séculier.

Cet échec à Seltz conduisit l'Ordre de Cluny à changer de stratégie. Non plus clonage pur et simple de l'observance bourguignonne, mais inculturation de l'idéal clunisien à l'espace germanique. La Réforme de Hirsau (1079) devait concrétiser cette réinterprétation. Des prieurés clunisiens en Haute-Alsace jalonnaient cette avancée : Saint-Pierre de Colmar, érigé en prieuré vers 1154 dans la cour supérieure acquise par Cluny en 965, le prieuré de Saint-Jean-Baptiste à Biesheim (1101/1103), Saint-Morand d'Altkirch et Saint-Pierre de Froidefontaine (1105), le prieuré Notre-Dame de Thierenbach (vers 1135), le prieuré des clunisiennes de Saint-Jacques à Feldbach (1144). Les prieurs de ces monastères assistaient aux chapitres généraux. Des visiteurs nommés par cette assemblée contrôlaient l'observance de ces communautés. Ces relations manifestaient l'intégration institutionnelle de ces prieurés dans l'Ordre de Cluny.

La Réforme de Hirsau était représentée en Alsace par une seule dépendance, le monastère d'Alspach près de Kaysersberg. Avec l'appui de l'aristocratie régionale, Conrad de Sigolsheim établit une communauté de moines bénédictins sous l'observance de Hirsau. La maison fut vendue en 1282 aux clarisses de Kientzheim.

La fondation de Valdieu en 1254/1260 par Agnès de Commercy, veuve de Frédéric de Toul, et son rattachement à l'observance de la Chaise-Dieu en Haute-Loire forme un parallèle à la ramification de Cluny en Haute-Alsace.