Les monastères d'Alsace. Vol. 5. Monastères de cisterciens et de cisterciennes : des origines à la Révolution française

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 645 pages
Poids : 1500 g
Dimensions : 17cm X 25cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7468-2475-1
EAN : 9782746824751

Monastères de cisterciens et de cisterciennes

des origines à la Révolution française

de

chez Ed. du Signe

Serie : Les monastères d'Alsace. Vol 5

Paru le | Relié 645 pages

Public motivé

20.00 Indisponible

avec le concours d'un groupe d'historiens


Quatrième de couverture

Cîteaux en Alsace avant la Révolution française ! Tel est le contenu de ce cinquième tome des Monastères d'Alsace.

Le premier établissement cistercien fut rapide, dans l'éblouissement de l'éclair bernardin durant la première moitié du XIIe siècle. Les fondations alsaciennes se rattachent à la lignée de Morimond, érigée en 1117/1118 et orientée vers l'Empire. Bellevaux, fille de Morimond, suscite Lucelle en 1123/1124. Lucelle enfante Neubourg (1128/1133) et Pairis (1138). Carrefour ouvert sur la Franche-Comté et l'Allemagne méridionale, Lucelle crée Lieucroissant au diocèse de Besançon (1134), Kaisheim sur le Danube (1134), Salem près du Lac de Constance (1134/1138), puis en Suisse alémanique Frienisberg (1131/1138) et Sankt Urban (1194). Neubourg, à son tour, enfante Maulbronn au Wurtemberg (1139) et Herrenalb dans le nord du Pays de Bade (1149). Le monastère épiscopal de Baumgarten, fondé en 1125 en Moyenne-Alsace, s'affilie en 1148 à l'Ordre de Cîteaux, également par la lignée de Morimond, mais par le rattachement à l'abbaye de Beaupré.

Fondée vers 1147 à la lisière est de la Forêt de Haguenau sous la protection des Hohenstaufen, l'abbaye des cisterciennes de Koenigsbruck fut affiliée canoniquement à l'Ordre de Cîteaux seulement en 1231 ou en 1232, en raison de l'hésitation initiale de l'Ordre cistercien à s'agréger des monastères de moniales.

À part l'abbaye de Baumgarten, qui disparut au début du XVIe siècles, les autres monastères cisterciens se maintinrent jusqu'à la Révolution française, après avoir retrouvé, à la suite la dépression du XVIe siècle, une nouvelle vigueur au sein de la congrégation cistercienne de Haute-Allemagne et dans le cadre politique et administratif de l'Ancien Régime français.

À part ces fondations majeures, l'Ordre cistercien connut en Alsace des affiliations mineures. À Soultz en Haute-Alsace, l'abbaye comtoise de Lieucroissant entretenait un pèlerinage en l'honneur des Trois Rois depuis la fondation au milieu du XIIe siècle jusqu'à son extinction au début du XVIe siècle. Surgie sous la protection de Lucelle, la communauté de Schoenensteinbach glissa rapidement, dès 1157, sous l'obédience des chanoines réguliers de Marbach. Le groupe de cisterciennes, établies d'abord à Bâle (1250/1253), puis à Michelfelden (1259) et enfin à Blotzheim (1267), céda en 1450 la place à un prieuré dépendant de l'abbaye de Lucelle. Le monastère de Saint-Apollinaire à Michelbach-le-Haut connut une évolution semblable. Attesté dès 1114, il fut affilié à Lucelle en 1253. En Basse-Alsace, le prieuré de Marienbronn, aux origines obscures, forma entre 1697 et 1789 un prieuré dépendant de l'abbaye de Neubourg. La tentative d'introduire entre 1478 et 1494 l'observance cistercienne au prieuré Saint-Guillaume à Strasbourg échoua.

Après l'extinction de l'Ordre cistercien à la suite de la Révolution française, l'ancien tronc bernardin connut une nouvelle résurgence par l'arrivée des trappistes et des trappistines à Oelenberg en 1825. Réalisée dans un cadre politique, administratif et économique nouveau, cette double fondation est traitée au tome six de l'histoire des Monastères d'Alsace.