Les monastères d'Alsace. Vol. 6. Ordres monastiques et congrégations bénédictines du XIIe au XXe siècle

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 804 pages
Poids : 1800 g
Dimensions : 17cm X 25cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7468-2476-8
EAN : 9782746824768

Ordres monastiques et congrégations bénédictines du XIIe au XXe siècle

de

chez Ed. du Signe

Serie : Les monastères d'Alsace

Paru le | Relié 804 pages

Public motivé

20.00 Indisponible

avec le concours d'un groupe d'historiens


Quatrième de couverture

Ce sixième et dernier tome des Monastères d'Alsace groupe les manifestations périphériques, mais non sans importance, du phénomène monastique.

Les guillelmites, du nom de leur fondateur Guillaume de Maleval, se situent à la lisière de l'observance de la Règle de saint Benoît. Établis dans la solitude de la Forêt sainte à Marienthal vers 1266, ils gagnent l'enceinte d'une ville, d'abord en 1298 à Saint-Guillaume de Strasbourg, puis en 1311 dans le proche Haguenau. À la suite de ce transfert urbain, ils se rapprochent de la pastorale des ordres mendiants, surtout des franciscains. Ils disparaissent durant la Réforme protestante au XVIe siècle.

Les chartreux font partie de l'ordre monastique, mais pas de l'Ordre bénédictin, même s'ils se réfèrent occasionnellement à la Règle de saint Benoît. À Strasbourg, ils s'établissent vers 1333/1339 à l'extérieur, mais à proximité, de l'enceinte ouest de la ville. Par Ludolphe de Saxe, entré en 1340 et décédé en 1378 à la chartreuse strasbourgeoise, après avoir rempli un certain temps l'office de prieur à Cologne, la communauté cartusienne de Strasbourg s'approche de la mystique rhénane. Au XVIe siècle, la chartreuse s'oppose à l'Église protestante de Strasbourg pour des raisons religieuses et à la Ville de Strasbourg pour des motifs politiques. Sur ordre du magistrat, elle fut rasée en 1591.

Transférée à Molsheim, la chartreuse s'insère dans un tissu urbain, continue la tradition strasbourgeoise et participe, par la contemplation silencieuse, au renouveau catholique dans cette cité épiscopale, animée par les jésuites, jusqu'à sa suppression par la Révolution française.

Se situant en marge de l'institution monastique, mais relevant du phénomène monastique, l'érémitisme occupe une place importante dans la société alsacienne depuis le haut Moyen Âge jusqu'aux temps modernes. Le relevé des sources permet de dénombrer près de 25 ermitages d'hommes et autant de récluseries de femmes du Xe au XVe siècle et près d'une centaine d'ermitages du XVIe au XXe siècle. Les documents nomment personnellement près d'une cinquantaine d'ermites du Xe au XVIe siècle et près de deux cents du XVIe au XXe siècle.

L'inventaire des sources révèle vingt cinq monastères bénédictins ou cisterciens, situés dans les régions limitrophes, qui ont eu des possessions diverses en Alsace du VIIIe au XVIIIe siècle. Ces relations appartenaient au registre féodal, économique ou paroissial. Ce tissu diversifié s'est superposé au réseau local. Il fallait au moins l'évoquer.

La Révolution française a inauguré un nouveau régime politique et social. Les nouvelles fondations du XIXe siècle - trappistes et trappistines, bénédictines du Saint-Sacrement - s'y sont adaptés. Dans la seconde moitié du XXe siècle, des fraternités plus petites continuent une longue tradition monastique dans un nouveau contexte culturel et social.

Un triple registre général - des personnes, des lieux et des localités - montre l'extension des sujets abordés et permet de répertorier facilement la matière traitée dans tout l'ouvrage.