Paru le 28/09/2006 | Broché 249 pages
Tout public
Baiser au cul du Diable, cuisson et dégustation de bébés, sabbats... Du XVe à la fin du XVIIe siècle, les aveux des sorcières, rapportés par les inquisiteurs et les magistrats, alimentent la démonologie: c'est par l'accouplement avec Satan que les sorcières obtiendraient leurs pouvoirs maléfiques.
La sorcellerie: un «crime» de femmes? Elles ont fourni 80% des condamnés au bûcher. Pour Armelle Le Bras-Chopard, loin d'être secondaires, la féminité et le fantasme de sa dangerosité seraient le mobile même de cette persécution. Un phénomène plus politique que religieux, aboutissant à la construction au masculin de l'Etat moderne, et qui disparaîtra une fois les femmes assujetties sous la Loi.
Aujourd'hui, avec la place grandissante des femmes dans l'espace public, les sorcières seraient-elles de retour? Pourquoi avoir peur de la mixité des sexes? Il ne s'agit pas de «partager le gâteau», simplement d'en modifier la recette, sans craindre qu'une sorcière y introduise quelque poison diabolique!
Armelle Le Bras-Chopard est professeur des Universités, agrégée de science politique. Elle a publié plusieurs ouvrages dont La Guerre.
Théories et idéologies (Montchrestien), Les Femmes et la politique (avec J. Mossuz-Lavau, L'Harmattan), Le Zoo des philosophes (Plon, 2000), prix Médicis essai, et Le Masculin, le Sexuel et le Politique (Plon, 2004).