Collection(s) : Piccolo
Paru le 17/10/2019 | Broché 155 pages
traduit de l'italien par Nathalie Bauer
Léna Humbert (LE COMPTOIR DES MOTS)
Enfin une nouvelle traduction (et réédition) pour ce livre paru en 1961.
L'Italie bourgeoise de l'après-guerre fait les comptes du fascisme. Les jeunes gens aisés errent en perte de sens et cherchent une place dans ce monde en transformation où les valeurs conservatrices qui les ont bercés s'étiolent. Ginzburg signe ici un récit magistral à (re)découvrir absolument. Un vrai coup de cœur !
Christophe Gilquin (LIBRAIRIE L'ATELIER)
En à peine 150 pages, Natalia Ginzburg fait des merveilles. Ce roman est une véritable enchantement.
Les voix du soir
Dans un bourg proche de Turin, durant les années 1940, celles de la guerre et de l'après-guerre, quelques familles de la bourgeoisie piémontaise se croisent dans une paisible cohabitation. Leur petite communauté assigne à chacun un rôle déterminé et des aspirations convenues. L'occupation favorite des uns et des autres consiste à « enterrer ses pensées » pour laisser place à d'insignifiants commentaires sur un quotidien étriqué et répétitif. Un environnement étouffant pour les plus jeunes parmi lesquels se trouve l'invisible narratrice de ce récit distancié, Elsa. Étrangement absente de ces histoires familiales, elle sort soudain de l'ombre, révélant un visage jusque-là inconnu de tous, comme du lecteur.
« La présence de Natalia dans la littérature italienne nous apparaît toujours plus singulière et précieuse et riche d'enseignement. » Italo Calvino
Natalia Ginzburg (1916-1991) occupe une place centrale dans la littérature italienne de l'après-guerre. Épouse de l'écrivain Leone Ginzburg, tué dans les prisons fascistes en 1944, auteure de romans, de pièces de théâtre et d'essais, traductrice de Proust et de Flaubert, éditrice chez Einaudi, elle écrit son premier roman en 1942. Quand en 1961 paraît son quatrième roman, Les Voix du soir, presque dix ans après Tous nos hiers, Italo Calvino lui dit dans une lettre : « C'est le plus beau roman que tu aies écrit. » En 1963 elle gagne le prix Strega pour Les Mots de la tribu.