Lettres de Poméranie, 1940-1945 : une fameuse gorgée de poison

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 377 pages
Poids : 443 g
Dimensions : 13cm X 22cm
Date de parution :
EAN : 9782912222169

Lettres de Poméranie, 1940-1945

une fameuse gorgée de poison

de

chez C. Paulhan

Collection(s) : Pour mémoire

Paru le | Broché 377 pages

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édition Andrée Hyvernaud | commentaires Guy Durliat


Quatrième de couverture

Dans le tumulte des blocks, des barackes et des stubes, sa survie s'organise : simulacres de distractions, attente des colis de vivres et de livres ; lectures et conférences ; notes et écriture de Voie de garage ; échange incertain, sous le regard des censeurs du camp, de lettres, «si brèves, si peu intimes» avec sa femme... Mais la fin du cauchemar est toujours remise à plus tard : «Les heures passent comme elles peuvent, avec, quelquefois (c'est le cas aujourd'hui), un orage sur la popote. Les passions s'exaltent et retombent. Ca fait un peu de variété. Ah ! sortir de ce marais de sottise, d'aigreur, de petitesse ! Comme je rêve dans mes nuits de 12 heures (moitié sommeil, moitié veille) au temps où nous reconstituerons notre paradis perdu - où je me décrasserai de tout ça.»

Ces 228 Lettres de Georges Hyvernaud forment le contrepoint, empreint d'un humour désolé, de ses impitoyables Carnets d'oflag (1987). Mais elles livrent également un témoignage historique, d'un réalisme rare, sur la vie quotidienne dans les camps d'officiers... De ces années perdues, Georges Hyvernaud parviendra à sauver - outre ses Carnets et ses lettres - le manuscrit de son premier récit publié après-guerre, La Peau et les Os (1949), que Raymond Guérin préfacera. Le deuxième, Le Wagon à vaches paraît en 1953 dans la même indifférence, sinon l'hostilité. Lettre anonyme, resté inachevé, ne sera publié qu'après sa mort survenue en 1983...

Biographie

Né en 1902 en Charente, Georges Hyvernaud fut professeur de lettres des Ecoles normales d'Instituteurs d'Arras, puis de Rouen. Dans les années trente, il collabore notamment aux Primaires, aux Marges, à La Grande Revue et rejoint les intellectuels antifascistes. En 1936, il épouse Andrée Derome. Mobilisé, il vit la Drôle de Guerre dans le Nord, mais son unité de «pionniers» est capturée par les Allemands, des la fin de mai 1940. C'est le début d'un interminable temps de captivité, parfaitement absurde «Après 18 mois de barbelés, on se sent tellement en marge, tellement hors du jeu, qu'on ne saisit plus très exactement le rapport qu'il y a entre M. Hyvernaud, professeur à Turgot ou ailleurs et le Kriegsgefangener N° 995 qui vient de torcher sa gamelle avec un morceau de pain et qui cherche un bout de ficelle pour faire sécher ses chaussettes»... «Hors du jeu», Georges Hyvernaud le demeurera jusqu'en avril 1945, prisonnier des oflags du Grand Reich ; Grossborn, Arnswalde, Soest enfin...