Licite, illicite ? Qui dit le droit en islam ? : l'arrivée du café dans le monde arabe, une affaire d'Etat en 1511 : naissance des intellectuels en islam, première étude

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 200 pages
Poids : 348 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782744905490

Licite, illicite ? Qui dit le droit en islam ?

l'arrivée du café dans le monde arabe, une affaire d'Etat en 1511
naissance des intellectuels en islam, première étude

de

chez Edisud

Paru le | Broché 200 pages

Public motivé

18.00 Indisponible

préface Mohammed Arkoun


Quatrième de couverture

La Polémique souvent passionnée qui entoure la question de certains interdits islamiques - notamment la question du voile - ne doit pas occulter l'interrogation fondamentale qui la sous-tend, et que peu d'études ont abordée de façon décisive : la place, en islam, du licite et de l'illicite, deux des cinq catégories fondamentales du fiqh ou droit jurisprudentiel musulman.

Lorsque le café est introduit dans le monde arabo-musulman au XVe siècle à travers le Yémen, il provoque une controverse enflammée. Boire du café est-il permis ou interdit ? Qui est habilité à émettre une opinion autorisée sur la question ? Qu'est-ce qui légitime les fatwas du corps religieux ?

Contre l'opinion dominante - religieuse, policière et sécuritaire -, deux intellectuels, issus de deux écoles religieuses différentes, défendent d'une plume acérée la licéité du café. À l'appui de ce manuscrit, l'historien Farid Khiari nous transporte au coeur d'une controverse qui agita profondément La Mecque et le monde musulman, puis l'élargit à la polémique qui surgit également sur le tabac entre faqihs d'Orient et du Maghreb.

Dans ce contexte étrangement actuel se dessine un autre débat qui, en fin de compte, traverse l'islam depuis le VIIIe siècle : quelle place accorder à la rationalité en islam ? À bien lire les arguments tirés du Coran et de la Sunna par ces deux intellectuels religieux, on verra que l'essentiel aux yeux de l'islam est bien l'intégrité de la raison, qui doit donc rester inaccessible à toute substance pouvant l'altérer.

Dans le présent débat sur l'ijtihâd (l'interprétation de points litigieux), F. Khiari, s'appuyant sur des travaux de Weber, de Cassirer et de Bourdieu, propose des clefs pour mieux appréhender la position des sociétés islamiques face aux pratiques innovantes - qui ont aujourd'hui pour nom organismes génétiquement modifiés, clonage, euthanasie... Une réflexion qui vient à point nommé pour éclairer ces questions, lesquelles sont aussi un véritable défi pour l'islam s'il veut faire face au monde d'aujourd'hui.

Biographie

Docteur en Histoire (Paris-VII), actuellement enseignant à la faculté des Lettres et Sciences humaines de Sousse, Farid Khiari, né en 1954 à Tunis, consacre l'essentiel de ses recherches à l'étude de la production intellectuelle et juridique dans les sociétés islamiques de Méditerranée. Auteur de Vivre et mourir en Alger : l'Algérie ottomane aux XVIe-XVIIe siècles, un destin compliqué (L'Harmattan, 2002), il mène un travail de longue haleine sur la genèse du champ juridico-hiérocratique et la naissance des intellectuels en islam, dont le débat sur le café est la première étude. Il collabore régulièrement, parmi d'autres revues scientifiques, à la Revue d'histoire maghrébine, à l'Annuaire de l'Afrique du Nord, à la Revue d'histoire moderne et contemporaine, à Confluences Méditerranée, et participe à de nombreux colloques sur l'histoire sociale des provinces ottomanes.