Louons maintenant les grands hommes : Alabama : trois familles de métayers en 1936

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 472 pages
Poids : 684 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
EAN : 9782259001694

Louons maintenant les grands hommes

Alabama
trois familles de métayers en 1936

de ,

chez Plon

Collection(s) : Terre humaine

Paru le | Broché 472 pages

Tout public

25.50 Indisponible

traduction de Jean Queval | postface de Bruce Jackson


Quatrième de couverture

C'est en 1936, à vingt-sept ans, que James Agee a écrit ce livre exceptionnel sur la misère au Sud des Etats-Unis.

Louons maintenant les grands hommes est un de ces grands textes qui marquent une génération. Au premier rang des lettres américaines, sa publication en France ne manquera pas d'influencer sensiblement certains modes d'observer et d'écrire. Le souffle d'Agee, son regard de cinéaste, l'intensité de sa vision - presque anormale - surprennent et vous emportent dans un flux.

Agee est comme habité et son livre dicté par des forces. Jamais un pays, une condition de classe, une très banale vie quotidienne de paysans n'ont été pareillement décrits. Cette minutie dans le détail, une férocité de ne rien laisser dans l'ombre - objets, corps, paroles et soupirs, pensées cachées - déroutent puis émeuvent et convainquent. Jamais, incantation lyrique aussi intérieure n'a inspiré de tels documents.

James Agee, d'une famille anglicane du Sud, après avoir fait ses études à Harvard, a été chargé par le groupe de presse Time-Life d'un reportage de six semaines sur les Blancs pauvres de l'Alabama. Accompagné de Walker Evans - qui sera le plus célèbre photographe américain -, comme deux espions, ils vont au sein de trois familles, tenter d'approcher la vérité. Une traque de la vérité. Mais qu'est-ce que la vérité d'un homme, d'une société ? N'est-elle pas insaisissable ? Agee nous le fait percevoir. L'intention première est donc un compte rendu. Mais la personnalité fiévreuse de l'auteur, la transparence poétique qu'il donne à tout ce qu'il regarde vont tirer de la vie la plus humble son expression la plus haute.

C'est une protestation contre la réalité, une déchirure, une brûlure intérieure qui inspirent ces portraits dont la tonalité est des plus singulières dans notre littérature et bouscule la tradition sociologique. Les Ricketts, les Gudger, les Woods, tous pauvres petits métayers, oui tous ! Comment cette pauvreté sans retour et ces détresses intérieures sont-elles possibles ?

Dense de tout vouloir dire, écrit comme pour être entendu à haute voix, ce livre universel atteint une hauteur et une vérité de visionnaire inégalées.

Biographie

James Agee, journaliste et écrivain, mourut d'une crise cardiaque à quarante-six ans, en 1955 à New York, dans un taxi. Il laissait deux romans : Un mort dans la famille (prix Pulitzer) et The Morning Watch ; un recueil de poèmes et un livre de nouvelles, tous deux présentés par son ami de Harvard, Robert Fitzgerald. Enfin, deux volumes sur le cinéma où l'auteur s'avère tout à la fois un critique exceptionnel et un auteur de films.