Paru le 07/01/2000 | Broché 192 pages
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean-Pierre Carasso, Jacqueline Huet
Jamaica Kincaid raconte la disparition de son frère, mort du sida à l'âge de trente-trois ans, à Antigua, une petite île des Antilles. Avec délicatesse, avec précision, parfois avec une brutalité inouïe, elle décrit ce qu'elle voit, ce qu'elle ressent. Elle s'efforce de comprendre pourquoi cet événement l'oblige à repenser toute sa vie, et avec elle celle de sa famille.
«Pour moi, dit-elle, l'écriture n'est pas un moyen de se projeter dans la sphère publique, mais simplement une façon d'être. C'est un processus toujours très douloureux, mais je l'accepte comme une réalité qui ne doit pas être esquivée. Telle est ma vie. Telle est la vie sur laquelle j'écris. La quête du bonheur ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, c'est la quête de la vérité, et la vérité ressemble souvent au contraire du bonheur.»
Née et élevée dans la misère à Antigua, mal aimée par une mère insensible et souvent violente, qui l'envoie à dix-sept ans comme jeune fille au pair aux Etats-Unis, Jamaica Kincaid est découverte par le New Yorker qui lui ouvre ses pages. Devenue romancière (Annie John, Lucy, Autobiographie de ma mère), elle s'installe à Bennington (Vermont), où elle enseigne.