Paru le 08/01/2014 | Broché 124 pages
traduit de l'arabe (Palestine) par Sarah Siligaris
Une jeune femme solitaire entretient une correspondance avec un homme qu'elle n'a jamais rencontré. Cela a commencé par une lettre à caractère professionnel qu'elle lui avait adressée, et sa réponse délicate l'avait conduite à lui en écrire d'autres, lui exprimant peu à peu ses sentiments les plus secrets. Et puis, soudain, son correspondant met fin à leur relation épistolaire.
Entre alors en scène une autre jeune femme aussi paumée, qui travaille dans un bureau de poste, et qui, à la demande de son père, collaborateur de l'occupant, ouvre les lettres pour vérifier leur contenu politique. Mais ce qui l'intéresse, elle, en particulier, ce sont les lettres d'amour...
Aussi bien par sa structure - une suite de « nouvelles » qui s'intègrent dans un récit-cadre - que par une écriture alternant narration objective et confidences intimes, ce roman sur la solitude humaine confirme le talent de l'auteur, l'une des voix les plus significatives de la littérature palestinienne d'aujourd'hui.
Née en Galilée en 1974, Adania Shibli a fait des études supérieures à Londres, où elle a obtenu un doctorat en Media and Cultural Studies. Auteur de nouvelles, d'essais, d'une pièce de théâtre et de deux romans, elle a reçu le prix de la fondation Qattan pour son roman Masâs - traduit en anglais, en italien et en français (sous le titre Reflets sur un mur blanc, Actes Sud, 2005) - ainsi que pour Nous sommes tous à égale distance de l'amour.