Paru le 27/04/2002 | Broché 227 pages
Tout public
La Suisse, pays de mesure par excellence, éprouve paradoxalement une peine inouïe à se regarder dans le miroir. Hésitant toujours entre l'autoglorification et l'autoflagellation, les Suisses s'entre-déchirent en lisant leurs principaux auteurs ou le rapport Bergier ou devant une sculpture de Tinguely. Leur image semble toujours truquée. Les deux jeunes parlementaires Patrice Mugny et Fernand Cuche portraiturés et interrogés par Alain Maillard brisent le miroir et s'expriment en toute liberté sur leur itinéraire politique, sur le fonctionnement du Parlement fédéral et sur leur vision de la Suisse et du monde... Au moment où la sacro-sainte neutralité helvétique est remise en question par la mondialisation et où la société se transforme à toute allure, oubliant de replacer l'homme au cœur de la création, les courageuses prises de position de nos deux députés s'avèrent salutaires. Deux voix différentes, fraîches et vivifiantes dans le concert classique du Parlement fédéral. Deux voix authentiques et souvent indignées mais qui inspirent confiance et laissent une place à l'espérance. Vouloir une autre Suisse, vouloir bâtir un autre monde exige une force intérieure inaltérable et une énergie sans cesse renouvelable.
Tant que la démocratie helvétique parvient à produire et à élire de telles sensibilités, on se dit qu'une autre Suisse ou qu'un autre monde est possible.
L'éditeur
Alain Maillard est journaliste à la Radio suisse romande, chef de la rubrique scientifique et producteur d'Odyssée, émission d'entretiens sur le sens de la vie. Né le 7 février 1960 à Berne, marié et père de deux enfants, il est coauteur de trois autres livres : «Faux réfugiés ? La politique suisse de dissuasion d'asile» (Editions d'En bas, 1999), «Les damnés du troisième cercle : les Kosovars en Suisse» (Metropolis, 1999) et «Gangsterino» (Factuel, 2002).
Né en 1953 d'un père facteur et d'une mère secrétaire, Patrice Mugny est marié et père de deux filles de vingt-deux et seize ans. Sa femme est enseignante. Il a interrompu ses études à dix-sept ans et a un peu bourlingué et occupé divers emplois. A vingt-deux ans, il a eu envie de faire du théâtre. Il a vécu un an à Paris. Revenu à Genève, il a joué au Théâtre Mobile avant de rejoindre le Théâtre populaire romand à la Chaux-de Fonds, où il est resté deux ans.
De retour à Genève, il a organisé des concerts.
A vingt-huit ans, il se lance dans le journalisme. Il devient chroniqueur politique au quotidien «Le Courrier». A trente-neuf ans il est nommé rédacteur en chef. En juin 1999, il quitte «Le Courrier» pour tenter sa chance en politique chez les Verts. En octobre de la même année, il est élu conseiller national. Il occupe aussi la fonction de coordinateur romand de l'Initiative des Alpes.
On pourrait dire qu'il est tombé dans la marmite politique tout petit. Son père était très engagé dans les syndicats chrétiens et au Mouvement populaire des familles. Durant toute son enfance, il a assisté à des débats animés.
En dehors de sa famille et de la politique, il aime surtout lire, marcher dans la montagne et jouer de la musique klezmer.
Je suis né le 26 juillet 1946, vers six heures. Ce qui fait de moi un homme plutôt matinal. Après quelques jours à la maternité, je rejoins le nid familial au Pâquier (NE). Mon frère Pierre-André est arrivé en décembre 1944. Mes parents exploitent un petit domaine agricole. L'école du village me reçoit pour mes classes primaires. A l'âge de quatorze ans j'entre à l'école secondaire de Cernier pour deux ans. Je quitterai le Gymnase de Neuchâtel prématurément après deux années d'étude.
C'est à l'Ecole d'études sociales et pédagogiques de Lausanne que j'obtiens le diplôme d'assistant social.
En 1975, après diverses activités professionnelles, je m'établis aux Prés-sur-Lignières pour exploiter un petit domaine agricole en association. Je compléterai mes activités par un engagement syndical, un mandat politique au sein du Grand Conseil neuchâtelois, puis comme conseiller national écologiste. Je suis père de deux enfants, Etienne et Aline.
Fernand Cuche
