Oeuvres complètes. Vol. 19. Romans. Vol. 1. 1905-1908

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : XII-481 pages
Poids : 920 g
Dimensions : 16cm X 23cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-05-102218-7
EAN : 9782051022187

1905-1908

de

chez Slatkine

Serie : Oeuvres complètes. Vol 19 Romans. Vol 1

Paru le | Relié XII-481 pages

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textes établis, annotés et présentés par Françoise Ménand Doumazane, Roger Francillon et Céline Cerny | avec la collaboration de Rudolf Mahrer, également coordinateur de l'édition électronique


Quatrième de couverture

«Petite Aline, je vous regarde bien. Mettez-vous là que je vous regarde mieux encore. Mettez-vous là, et toute votre figure, afin que je ne vous oublie plus. [...] Voilà que Magnenat, maintenant, sort de son bureau ; il a une grosse nuque rouge, il porte une jaquette ridicule ; c'est aussi ce chapeau en feutre dur et de forme carrée qui lui va si mal, mais il se croit obligé de le porter, étant notaire. [...] Sauvage, encore plus que vous, ce Jean-Luc, mais pareil à vous, véritablement votre frère, tourmenté lui aussi d'une manière impétueuse qui l'empêche de le cacher, précipité lui aussi, dès le début, sur les chemins de la folie, tout uni d'ailleurs, quant au reste, une passion avec n'importe quoi autour.» En 1914, dans Adieu à beaucoup de personnages, Ramuz esquisse ainsi le portrait des protagonistes de ses trois premiers romans. Aline (1905) marque l'entrée de l'écrivain sur la scène littéraire parisienne, après le succès du Petit village en Suisse romande. Cette «histoire» retrace sur un mode poétique la trajectoire d'une jeune fille de la campagne : abandonnée par son amant alors qu'elle est enceinte de lui, devenue mère d'un enfant en mauvaise santé, Aline achève dans et par la mort sa tragédie. Les Circonstances de la vie (1907), seul roman de Ramuz qui obéisse à une esthétique réaliste (il est d'ailleurs retenu pour le prix Goncourt), oppose le monde clos d'une bourgade vaudoise à celui de Lausanne, ville alors en pleine expansion. La vie du notaire Emile Magnenat, ruiné par de mauvaises affaires, mais surtout détruit par sa seconde épouse Frieda, une Alémanique vaniteuse, rappelle par sa médiocrité celle de Charles Bovary : comme Flaubert, Ramuz fait la satire de ce monde bourgeois qu'il avait en horreur. Avec Jean-Luc persécuté (1908), le jeune romancier tire profit de la riche matière alpine réunie à Lens pendant la préparation du Village dans la montagne pour mettre en scène un héros qui ne parvient pas à surmonter les lourdes épreuves marquant son parcours, et qui sombre fatalement dans la folie. Ce court récit évoquant un milieu archaïque dont il ne faut pas enfreindre les lois restera l'un des préférés de Ramuz.

Du même auteur : Charles-Ferdinand Ramuz