Paru le 19/01/2022 | Broché 219 pages
Ombres & lumières
La période n'était pas pourtant favorable à l'extase, car, où que l'on était dans tout le pays, l'enseignant semblait être un homme traqué, frappé d'ostracisme, victime d'une sourde hostilité de la part d'une frange importante de la population...
En effet, si ce n'était pas les tracasseries dures et stupides des inspecteurs qui étaient devenus par leurs comportements, leurs décisions, leurs abus les artisans de la désaffection du métier au niveau des maîtres qu'ils tyrannisaient, c'était les autorités administratives, dont la promotion semblait être liée au degré de maltraitance qu'elles pouvaient leur infliger. Elles s'illustraient par des abus, des pratiques anormales qui ternissaient l'image du métier d'enseignant. Dans certains cas, c'était le poids des convenances sociales désuètes dont l'inobservation, même par inadvertance, devenait fatale pour des jeunes, venant tout droit des bancs d'école.
Hamed Sidibé est un produit de la petite école communale de plateau. Après des études en lettres histoire et géographie à l'École normale secondaire de Badalabougou, il embrassa une carrière de maître du second cycle à Légal-Ségou-Kayes et à Ntomikorobougou à Bamako. Entré par voie de concours à l'École normale supérieure de Bamako, au DER d'histoire-géographie, il exerça dans beaucoup d'établissements secondaires de la capitale malienne. Le syndicalisme qu'il embrassa dès octobre 1971 lui a permis de se spécialiser dans l'Éducation. Il sera président du Centre national d'éducation ouvrière (CNEO) et l'unique communicateur au nom du continent africain au Sommet mondial de l'éducation ouvrière en 1994 à Elseneur au Danemark.