Paru le 28/11/2003 | Broché 159 pages
Tout public
Jean-Amédée Gibert était alors conservateur du musée des Beaux-Arts...
Ce personnage, né à Marseille en 1869, avait obtenu le Prix de Rome en 1898 et avait de ce fait résidé à la Villa Médicis durant huit ans. Nommé conservateur du musée des
Beaux-Arts de Marseille en 1909, il fit l'acquisition, entre 1917 et 1919, de plus de trois cents santons à la fameuse "Foire aux Santons" et, fait très significatif, il les fit rentrer au musée des Beaux-Arts.
C'est cette collection exceptionnelle qui est présentée ici.
Parvenue à une date inconnue dans le fonds du musée du Vieux-Marseille, peut-être après la dernière guerre, elle nous fournit des renseignements très précieux sur les santonniers de cette période, le numéro de leur
baraque sur le cours, la date d'achat, notre collectionneur ayant porté ces informations sur des petites étiquettes collées sur le socle du santoin. L'étude qu'en a fait Régis
Bertrand ressuscite avec bonheur ces Marseillais d'alors, leur profession, leur famille, ceux dont les descendants ont perpétué l'art du santon...
C'est donc une des premières collections où les auteurs de chaque pièce sont identifiés avec un soin quasi ethnologique.
Régis Bertrand, professeur d'Histoire moderne à l'Université de Provence, responsable du programme de recherche "Représentations" à l'unité de recherche Telemmme et directeur de la formation doctorale "Histoire et Cultures de l'Europe méditerranéenne" à la Maison méditerranéenne des Sciences de l'Homme, est auteur d'une thèse sur l'histoire des santons.