Quartier réservé : Bousbir, Casablanca

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 201 pages
Poids : 685 g
Dimensions : 21cm X 28cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-8257-1225-2
EAN : 9782825712252

Quartier réservé

Bousbir, Casablanca

chez Georg

Paru le | Broché 201 pages

Tout public

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préface Rachid Andaloussi


Quatrième de couverture

Bousbir - le quartier réservé de Casablanca - fut en son temps la plus grande maison close à ciel ouvert du monde. Construit en 1923 sur ordre de l'administration française, dans un style qui se voulait pittoresque et oriental, le quartier visait à répondre aux « besoins » des troupes coloniales. C'était aussi une attraction incontournable pour les touristes de passage.

Jusqu'à sa fermeture, ce sont au total douze milles très jeunes femmes « indigènes » qui y ont vécu et officié, dans des conditions proches du travail forcé. En 1955, elles furent expulsées du quartier, où on logea des soldats marocains de retour de la guerre d'Indochine. Aujourd'hui, Bousbir est un quartier populaire, très aimé de ses habitants mais où on ne parle guère du passé.

Au croisement de l'histoire coloniale et de la géographie urbaine, ce livre raconte et donne à voir le passé et le présent de Bousbir au moyen de documents historiques, de photographies prises par Denise Bellon en 1936 et par Melita Vangelatou à la fin des années 2010. Il y interroge l'articulation entre l'architecture et la sexualité, la modernité et l'orientalisme, l'imaginaire exotique et la violence de genre. Il tente de concilier le devoir de mémoire et la nécessité de vivre en paix dans les lieux marqués par l'histoire.

Biographie

Jean-François Staszak est professeur au département de géographie de l'Université de Genève. Ses recherches portent principalement sur les imaginaires géographiques, qu'il a étudiés en analysant la peinture, la danse, la photographie, le cinéma et l'urbanisme. Son intérêt pour les enjeux de genre et de race l'ont conduit à écrire sur la prostitution coloniale et le tourisme sexuel.

Raphaël Pieroni est chargé de cours au département de géographie de l'Université de Genève. Spécialiste de la nuit urbaine, il s'intéresse plus largement à la mobilité des politiques culturelles. Formé à l'analyse des images, il est régulièrement chargé de l'organisation d'expositions. Sa dernière, Frontières en tous genres, porte sur les dimensions spatiales des constructions identitaires.

Anaïs Mauuarin est historienne de la photographie, rattachée au Laboratoire d'Histoire culturelle et sociale de l'art de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Auteure d'une thèse, L'Ethnologie à l'épreuve des images. Photographie et ethnologie en France 1930-1960, elle poursuit actuellement ses recherches sur la culture visuelle de l'anthropologie et la construction des imaginaires coloniaux.

Melita Vangelatou est photographe. Psychologue de formation, elle place l'expérience quotidienne des personnes qu'elle photographie au centre de son projet. Passionnée d'histoire de l'art, elle a travaillé pour l'Hellenic Childrens Muséum à Athènes. En 2016, elle a été la photographe principale du dossier présenté à l'UNESCO pour inscrire Casablanca sur la liste du Patrimoine mondial.

Rachid Andaloussi est un architecte casablancais de renom. Passionné par le patrimoine, il cofonde en 1995 Casamémoire, une association militant pour la mise en valeur et la sauvegarde du patrimoine casablancais. Son intérêt pour l'art et la culture l'ont mené à réaliser de nombreux projets culturels structurants à l'échelle du pays, notamment la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc.