Paru le 06/06/2008 | Broché 231 pages
Public motivé
Recherches archéologiques en Angola
Préhistoire, art rupestre, archéologie funéraire
L'archéologie de l'Angola est peu connue en France sans doute à cause des langues utilisées sur place, portugais et langues bantous, mais aussi à cause des images faites de guerres et de maladies qui proviennent de cette partie d'Afrique qui empêchent d'imaginer que des recherches archéologiques ont lieu dans ce pays.
L'ouvrage présenté ici tente de modifier cette image à travers l'exposé des résultats de trois domaines de la recherche archéologique : la préhistoire, l'art rupestre et l'archéologie funéraire. Dans la première partie, l'importance des occupations anciennes est signalée pour aborder ensuite les résultats de nos propres recherches dans la région de Baia Farta, près de Benguela au sud du pays. Les sites exploités montrent des industries lithiques anciennes en place, parfois associées à des animaux, qui sont en réalité des traces de pratiques de charognage.
L'art rupestre occupe une part importante du livre et ce sont surtout les sites de la province de Namibe, également au sud du pays qui sont étudiés. Cette province a été souvent épargnée par la guerre, ce qui permettait l'accès aux sites connus et la recherche d'autres jusqu'à aujourd'hui inédits. Dans une très grande majorité de cas il s'agit de peintures rupestres mais la pratique de la gravure est également présente.
Le dernier chapitre aborde un aspect délicat de la recherche archéologique en Afrique, celui du traitement des corps après la mort et de leur dépôt sur des surfaces rocheuses ou sous terre. Des informations anciennes suivies des recherches archéologiques actuelles et des analyses de laboratoire montrent la diversité des pratiques et la richesse potentielle du domaine de la mort et du passage vers l'au-delà.
Manuel Gutierrez est archéologue, docteur en Anthropologie, Ethnologie et Préhistoire. Maître de conférences habilité à diriger des recherches à l'Université de Paris I (Panthéon Sorbonne) où il enseigne la préhistoire africaine. Il est également membre de l'Equipe Afrique-UMR 7041 du CNRS. Il a consacré l'essentiel de ses recherches à l'archéologie de l'Angola.
