Collection(s) : Babel
Paru le 04/06/1999 | Broché 101 pages
lecture et appareil critique de Martine de Gaudemar
Que faut-il savoir pour lire la prétendue Réfutation inédite de Spinoza ? Il suffit sans doute de ceci : le jeune Leibniz, qui a découvert à Paris le calcul infinitésimal et mûri sa doctrine dynamique, va enfin, après beaucoup d'efforts infructueux en ce sens, rencontrer Spinoza à la fin de l'année 1676. Il prend le soir même des notes (sur les possibles et l'existence de Dieu). Il a trente ans, il est inconnu. Il cherche à lire les manuscrits encore inédits de Spinoza, le sage célèbre et honni, ces textes qu'il ne connaît que par ouï-dire, et ne pourra lire qu'après la mort de Spinoza, en 1678. Il y trouvera "quantité de belles pensées" qui, dit-il, se rapprochent des siennes, mais aussi des pensées dérangeantes ou insupportables, dont il se défend. [...] Trente ans après la rencontre, dans ces pages plus tardives où un Leibniz mûri s'oppose à Spinoza, on notera l'effort renouvelé pour échapper au spinozisme : la monade contre le monisme, en quelque sorte...
(Extrait de l'avertissement de Martine de Gaudemar)