Rites thérapeutiques dans une société matrilinéaire : le gérem des Pèrè (Cameroun)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 247 pages
Poids : 410 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782845866942

Rites thérapeutiques dans une société matrilinéaire

le gérem des Pèrè (Cameroun)

de

chez Karthala

Collection(s) : Hommes et sociétés

Paru le | Broché 247 pages

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Quatrième de couverture

Afin de fuir les trafiquants d'esclaves qui les traquaient, les Pèrè se réfugièrent jusqu'au milieu du XIXe siècle sur le mont Guènfanlabo (1 500 m d'altitude) situé dans l'Adamaoua, à la frontière du Cameroun et du Nigeria. Appartenant à une société clanique, sans chef ni défense armée, longtemps restée en retrait dans sa montagne, les Pères ont développé une conception tératologique du mal, tributaire de leurs croyances en la sorcellerie.

Leurs thérapies ne relèvent donc ni d'une nosographie ni d'une connaissance du corps, mais d'une lutte permanente, à l'aide de la magie, contre les agents du mal à la forme mi-humaine mi-sauvage, chargée par conséquent de contradictions. Le gèrem, principale force magique qui a son siège dans des instruments de musique secrets, est utilisé par les guérisseurs dans des rites thérapeutiques afin d'arrêter les sorciers en dressant sur leur passage des barrages qui font obstacle à leur nature contradictoire.

Cette étude ethnographique montre qu'en dernière instance le gèrem ne tient pas tant son efficience de son au-delà impersonnel proprement magique, que du statut particulier qui le relie au système de parenté. Dans cette société matrilinéaire, le gèrem, qui partage avec le clan du père une fonction symbolique, est séparateur. Pour les Père comme pour de nombreuses sociétés africaines traditionnelles, guérir consiste à se réinscrire dans les différences parentales qui étayent l'ordre social.

Biographie

Charles-Henry Pradelles de Latour est africaniste, Directeur de recherche honoraire au CNRS, médiateur et consultant auprès des familles d'immigrés africains pour le compte des tribunaux pour enfants et des associations éducatives de la région parisienne. Il a déjà publié Le Crâne qui parle, deuxième édition de Ethnopsychanalyse en pays bamiléké, EPEL (1991) 1996 ; et Incroyance et paternités, EPEL, 2001.

Du même auteur : Charles-Henry Pradelles de Latour