Roma quanta fuit ou L'invention du paysage de ruines

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 247 pages
Poids : 805 g
Dimensions : 18cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782850568138

Roma quanta fuit ou L'invention du paysage de ruines

de

chez Somogy

Collection(s) : Le cabinet d'Erasme

Paru le | Broché 247 pages

Tout public

38.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Un fascinant paysage de ruines porte une date, 1536, et une signature, Herman Posthumus, mais l'homme est inconnu. C'est le point de départ d'un voyage au cœur des vestiges souterrains du palais de Néron, à Rome, où trois artistes flamands sont descendus voir les décorations que l'on appelait grotesques et y ont gravé leur nom. Ces trois peintres (Heemskerk, Posthumus, Sustris) sont à l'origine du paysage de ruines qui va faire fureur dans toute l'Europe.

Roma quanta fuit est écrit sur le rythme d'une enquête policière, mais se fonde sur une étude rigoureuse, où l'analyse des documents se combine constamment à la lecture stylistique des œuvres. Entre la peinture flamande et l'italienne, l'archéologie et les dessins, ce livre est un grand livre d'histoire de l'art qui reconstitue toute une école méconnue.

La Maison d'Érasme est l'une des plus anciennes maisons gothiques de Bruxelles (1460-1515). De mai à octobre 1521, Pieter Wijchmans, chanoine d'Anderlecht, y reçut son ami Érasme, venu s'y reposer et «jouer au paysan», comme il l'écrivit à Guillaume Budé. Éternel voyageur, Érasme quitta définitivement Anderlecht et les Pays-Bas pour se fixer à Bâle et y mourir, à près de soixante-dix ans (1536).

Le musée évoque la vie de l'humaniste hollandais et l'univers intellectuel de la Réforme au travers d'œuvres anciennes (gravures ou peintures de Holbein, Jérôme Bosch ou Dürer entre autres) présentées dans l'environnement d'une collection de mobilier gothique et renaissant.

Appliquant à la lettre le titre d'un colloque d'Érasme, «Les mots et les Choses» (repris au XXe siècle par le philosophe Michel Foucault), le musée possède une importante réserve précieuse riche de milliers d'éditions anciennes. C'est donc aussi un musée du livre et de la littérature. En son centre, la salle de lecture, ouverte en permanence aux chercheurs, met en mouvement les pensées que la maison abrite. Dans ce contexte, le musée de la Maison d'Érasme a décidé non seulement de conserver des livres mais d'en éditer.

Biographie

Après une licence en philologie classique, Nicole Dacos a opté pour l'histoire de l'art, en s'orientant vers l'étude des sources antiques à la Renaissance et en poursuivant ses recherches au Warburg Institute, à l'Université de Londres, où Sir Ernst Gombrich a publié en 1969 sa thèse de doctorat sur La découverte de la Domus Auren et la formation des grotesques à la Renaissance. Marquée surtout par les séminaires d'histoire de l'art antique de Ranuccio Bianchi Bandinelli à l'Université de Rome ainsi que par le contact avec Roberto Longhi, Giuliano Briganti, Federico Zeri et Giovanni Previtali, elle a mis au point une méthode basée sur l'analyse stylistique et la connaissance dans un cadre historique rigoureux. Sa thèse d'agrégation sur Les Loges de Raphael. Maître et atelier face à l'antique, parue en italien en 1977 (deuxième édition revue, 1986), appartient encore au premier filon par l'étude des sources, mais s'ouvre au second par son enquête sur le cercle de Raphaël et les siens. Une monographie sur Giovanni da Udine, écrite en collaboration avec Caterina Furlan, a suivi en 1987.

Très tôt, dans son petit livre sur Les peintres belges à Rome au XVIe siècle, qui a inauguré en 1964 la collection d'histoire de l'art de l'Institut historique belge de Rome, son attention a été retenue aussi par le problème d'une autre greffe, celle du modèle italien sur la culture figurative flamande à la Renaissance. Celui-ci a débouché en 1995 sur la grande exposition Fiammighi a Roma 1508-1608 et sur le livre Roma quanta fuit (édition complètement revue, 2001), dont est en préparation une seconde partie. Cette enquête, étendue à la péninsule ibérique et à la France, doit aboutir également à un essai général sur le phénomène du romanisme, considéré dans sa dimension européenne.

Nicole Dacos, qui vit entre Rome et Bruxelles, a fait toute sa carrière au Fonds National de la Recherche Scientifique de Belgique et à l'Université Libre de Bruxelles, tout en répondant à de nombreuses invitations à l'étranger, notamment au J. Paul Getty Museum à Malibu et au Center for advanced Study in the Visual Arts à Washington.