Paru le 09/10/2014 | Broché 235 pages
Tout public
traduit de l'italien par Thérèse Pistilli
Pendant des décennies, les hommes de la 'ndrangheta, la mafia calabraise, ont bénéficié du silence et de l'indifférence souvent intéressés, sinon complices, de l'Église. Il a fallu attendre les années 1950 pour que se fassent entendre les premières dénonciations et que l'organisation criminelle, qui calquait ses propres rites d'affiliation sur la liturgie catholique, instrumentalisant cérémonies, fêtes et symboles chrétiens pour imposer son pouvoir, devienne un «cancer funeste».
Des villages calabrais au Vatican, du XIXe siècle au pape François, Nicola Gratteri et Antonio Nicaso retracent l'histoire de ceux, modestes prêtres ou plus hauts dignitaires, qui ont dit «oui». Celle aussi de ceux, bien plus rares, qui ont eu le courage de dire «non», au péril de leur vie.
Nicola Gratteri, procureur adjoint de la Direction du District anti-mafia de Reggio de Calabre, est considéré comme l'un des juges les plus menacés par la 'ndrangheta. Il a publié avec Antonio Nicaso Fratelli di sangue (2009), La malapianta (2010), La giustizia è una cosa seria (2011), La mafia fa schifo (2011) et Dire e non dire (2012).
Antonio Nicaso est journaliste et enseigne notamment l'histoire des organisations criminelles au Middlebury College (Vermont, États-Unis). Il est l'un des plus grands experts mondiaux de la 'ndrangheta.