Serpula

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 443 pages
Poids : 300 g
Dimensions : 14cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-36185-003-6
EAN : 9782361850036

Serpula

de

chez Art-Access

Collection(s) : Les fortes plumes

Paru le | Broché 443 pages

21.00 Indisponible

préface Bénédicte Civet-Lobstein


Quatrième de couverture

Après le «Meilleur des Mondes», imaginé par Aldous Huxley... Après «1984» de Georges Orwell, Mathias Ollivier produit une oeuvre dans la lignée de ses pairs.

La mérule (latin : serpula lacrymans), que les botanistes connaissent bien, sert ici de métaphore pour désigner tout ce qui nous envahit et nous dévore ! L'action se déroule dans un univers décadent, à une époque comparable à celle de la chute de l'empire romain. Suétone est passé par là... Tous survivent sous la pression d'un système dictatorial qui offre toutes les apparences de la démocratie, mais dans lequel les citoyens sont contraints à n'avoir plus qu'un seul amour : celui de leur servitude. Seuls les élus du «Centre» sont à couvert. Par cette dystopie, Mathias Ollivier renvoie à la société son image. L'humour cynique de l'auteur souligne sa vision d'un monde en bout de course qui se dévore lui-même. Un monde absurde, peuplé d'usagers usés, déracinés, manipulés, dans une ambiance de fin de civilisation. Les héros principaux de l'histoire (Vera et Marcus) vivent une passion effroyable qui les ronge. Vera le hante. Parviendra-t-il à en faire le deuil ? La pression qu'exercent sur lui ses fantasmes le pousse à commettre des actes que la société réprouve. Mais est-ce bien lui qui agit ?

Tout au long de votre lecture, sans doute vous demanderez-vous : «où est l'intrigue ?» C'est justement cela l'intrigue ! Et si le récit ne respecte pas la chronologie des faits, c'est en raison de ce qu'ils se déroulent dans un monde déstructuré. L'intrigue est partout sous-jacente et prolifère peu à peu. Drame que vivront, sans aucun doute, les générations qui nous survivont.

Une dystopie est un récit de fiction peignant une société imaginaire, organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur, et contre l'avènement de laquelle l'auteur entend mettre en garde. Marcus - héros principal du récit - prône la «Révolution du Bonheur» qui consiste à rendre aux citoyens le bonheur auquel tous ont droit. Pour y parvenir, il s'agit de détruire la mérule qui est le mal absolu.

Reste que, dans le récit de Mathias Ollivier, un certain nombre de faits désormais avérés laissent peu de place à la fiction et amènent à se demander comment on pourrait encore rétablir certaines valeurs...

L'impact de ce type de roman sur la science-fiction conduit à qualifier de dystopie tout texte d'anticipation sociale décrivant un avenir sombre. Alors visionnaire ? Iconoclaste ? Peut-être pas tant que cela...