Collection(s) : Exploration
Paru le 05/03/2003 | Broché 264 pages
édition Conseil scientifique du Centre de documentation et de recherche Pestalozzi d'Yverdon-les-Bains | traduit de l'allemand par Pierre-G. Martin | suivi de quatre études de Michel Porret, Marie-France Vouilloz Burnier et al.
Ce texte de 1783, traduit et présenté pour la première fois en français, nous fait découvrir un Pestalozzi inattendu: le réformateur social pleinement engagé dans les problèmes de son époque, et qui s'attaque ici à l'un des plus dramatiques, celui de la mère broyée par la mécanique sociale au point qu'elle est poussée à supprimer le fruit de ses entrailles. L'examen de ce cas, qui vient heurter les conceptions profondes de l'éducateur (c'est à la même époque qu'il peint le personnage romanesque de la bonne Gertrude), conduit Pestalozzi à mener, à travers des études d'archives, une enquête serrée sur la réalité sociale de ces femmes infanticides, à suggérer des ré-formes législatives qui empêcheraient l'inéluctabilité de leur geste, et surtout à mettre en oeuvre des actions édu-catives qui placeraient tous les acteurs de ce drame, et pas seulement la mère, devant leurs responsabilités mo-rales. - Trois études historiques analysent le drame de l'infanticide maternel dans des contextes différents: elles montrent à quel point ce scandale social sollicite de par-tout la réflexion des philanthropes européens. Une qua-trième contribution s'emploie à retracer l'évolution qu'a suivie la réflexion de Pestalozzi sur l'infanticide, jusqu'à la version révisée de 1821, où il prolonge les mesures sociales avancées en 1783 par une réponse proprement pédagogique au problème.
Edité par le Conseil scientifique du Centre de documentation et de recherche Pestalozzi d'Yverdon
Georges Andrey, Université de Fribourg
Lisiane Berney-Bornoz, Centre Pestalozzi d'Yverdon
Pierre-Philippe Bugnard, Université de Fribourg
Loic Chalmel, Université de Rouen
Rita Hofstetter, Université de Genève
Anne-Lise Longchamp, Centre Pestalozzi d'Yverdon
Charles Magnin, Université de Genève
Michel Soëtard, Université catholique d'Angers
Daniel Tröhler, Haute Ecole Pédagogique, Institut pour la recherche de l'histoire de l'éducation
Pestalozzianium, Université de Zurich