Collection(s) : Recherches
Paru le 10/09/2014 | Broché 316 pages
Public motivé
Entre la fin du Ier Empire et les derniers jours de la IIe République, la France a été l'une des terres d'accueil les plus libérales du continent avec la Grande-Bretagne. Ayant hérité de l'époque révolutionnaire un devoir d'asile envers les étrangers «bannis pour la cause de la liberté», les régimes successifs se sont paradoxalement accordé à cet égard.
Cet ouvrage se propose de croiser deux approches souvent dissociées dans l'étude de l'asile réservé aux étrangers en France : l'analyse des dispositifs qui ont encadré l'accueil, et celle des formes d'engagement que ces étrangers venus pour motifs politiques ont pratiquées dans le pays d'asile. Si ce double regard semble nécessaire, c'est que les interactions entre les exilés politiques et la société d'accueil ont été fortes en cette première moitié du siècle, en raison de leur participation aux débats et aux combats qui ont animé, voire déchiré la scène politique française. Symétriquement, les dispositifs d'accueil élaborés en réponse à l'arrivée des exilés ont contribué à construire une certaine identité de la France, comme terre d'asile pour tous les peuples opprimés.
Delphine Diaz, ancienne élève de l'École normale supérieure, est maître de conférences en histoire à l'Université de Reims Champagne-Ardenne. Elle consacre ses recherches à l'histoire de l'exil et de l'immigration dans la France et l'Europe du XIXe siècle.