Paru le 04/04/2003 | Cartonné 160 pages
Public motivé
Les grands voyages d'exploration avaient apporté aux hommes de science de quoi satisfaire leur curiosité dans la plupart des domaines. Ils avaient fait progresser la cartographie, la géologie, l'anthropologie et les sciences naturelles, mais le milieu marin lui-même restait largement inexploré. Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que les profondeurs apparurent comme un milieu digne d'observations scientifiques: ainsi naquit l'océanographie.
Cette toute nouvelle science n'intéressa d'abord en France que quelques savants et quelques mécènes ne bénéficiant que d'un timide soutien des pouvoirs publics. Cet «âge ingrat» durera bien au-delà de la seconde guerre mondiale, malgré quelques avancées majeures, en particulier dans le domaine de la pénétration sous la mer car ce n'est qu'à partir des années soixante que le gouvernement prit conscience des enjeux scientifiques, mais aussi économiques, et même militaires, que représentait la connaissance de l'océan. La création du CNEXO, qui donnera naissance à l'IFREMER, la transformation du Service hydrographique de la Marine en un service hydrographique et océanographique, l'harmonisation des activités des laboratoires de recherche sous l'égide du CNRS, le développement des activités marines de l'ORSTOM ont marqué ce passage à un véritable «âge de raison».
Plus connu pour ses ouvrages sur l'histoire maritime contemporaine, l'auteur ne se contente pas de passer en revue les navires scientifiques français depuis un siècle. Mêlant les explications techniques et les anecdotes, il nous brosse un véritable tableau de l'océanographie française de ses origines jusqu'à nos jours.
L'ouvrage a été réalisé avec la participation prigilégiée de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer;
Il a bénéficié en outre de l'aide précieuse du Service hydrographique et océanographique de la Marine,
et de celle de l'Institut national des sciences de l'univers, CNRS-INSU, de la Compagnie maritime d'expertise, COMEX, de l'Institut français des pétroles, IFP, de l'Institut polaire Paul Émile Victor; IPEV, et de l'Institut pour la recherche et le développement, IRD.
Du même auteur:
L'extraordinaire aventure de l'EXOCET (en collaboration avec J. Guillot). Librairie de la Cité, Brest, 1988.
L'Enseigne dans le delta. Les 7 vents, Versailles, 1989. Couronné par l'Académie de marine.
Postface de La Marine dans l'histoire de France de l'amiral Auphan.
Les Missiles navals. Éditions Larivière, Paris, 1990.
De Port Saïd à Port Say. Les 7 vents, Versailles, 1991.
Prix de l'ACORAM 1991.
Gabriel Darrieus et la guerre sur mer (en collaboration avec l'amiral Darrieus).
Paquets de mer.
ADDIM, Paris, 1995.
Les Canonnières de Chine 1900-1945.
Marines éditions, Nantes, 1995.
La Marine française dans la guerre d'Indochine.
Marines éditions, Nantes, 1998.
La Marine française dans la guerre d'Algérie.
Marines éditions, Nantes, 2001.
Entré à l'École navale en 1950, le contre-amiral Bernard Estival après avoir servi dans les forces amphibies en Indochine et à la demi-brigade des fusiliers marins en Algérie, a commandé plusieurs bâtiments et une division d'escorteurs d'escadre. Il a également été chef d'état major de l'amiral commandant les forces françaises de l'océan Indien et du Groupe opérationnel des expérimentations nucléaires du Pacifique. Il a terminé sa carrière comme conseiller marine du directeur des engins à la Délégation générale de l'Armement. Il a publié plusieurs ouvrages consacrés à l'histoire maritime contemporaine.
