Vers une démocratisation de l'opéra

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 359 pages
Poids : 480 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782747599177

Vers une démocratisation de l'opéra

de

chez L'Harmattan

Collection(s) : Logiques sociales

Paru le | Broché 359 pages

Doctorat

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préface Robert Abirached


Quatrième de couverture

Au cours de la décennie 1980, les théâtres d'opéra subissent une double crise: l'abandon de leurs salles et le vieillissement de leurs publics. La moyenne d'âge du spectateur est estimée à soixante ans. Constitué majoritairement d'abonnés, consommateur et amateur des oeuvres du grand répertoire, le public de l'opéra refuse les tentatives de renouvellement du genre et l'arrivée des mises en scène modernes. L'avènement des services de la communication et la recherche d'un nouveau public, plus jeune, dont les préférences artistiques soient susceptibles de favoriser le renouveau du genre lyrique, ne suffisent pas à combler ces espoirs. L'introduction des réductions tarifaires, aussi justifiées soient-elles, n'attire pas automatiquement ces nouveaux spectateurs qui butent devant d'autres écueils avant de franchir pour la première fois les portes de l'opéra. En ces temps où l'on commence à parler d'exclusion, sinon de «fracture sociale», le maintien d'une pratique lyrique inégalitaire et élitiste peut en effet paraître hors de saison. Les lois de l'économie de marché qui exaltent les pratiques commerciales au détriment des arts savants, les variétés contre les musiques érudites, ne l'ont pourtant pas emporté sur le principe républicain d'égal accès de tous aux «oeuvres capitales de l'humanité», qui présuppose l'universalité de la valeur artistique et la nécessité de la délectation esthétique offerte non seulement aux érudits mais à l'ensemble des citoyens. Gardienne de ces valeurs, la République est ainsi contrainte, en maintenant par la subvention les arts de haute culture hors du champ d'application de la rentabilité, à rechercher les motifs légitimant la dérogation des citoyens, et plus précisément ici des contribuables et des consommateurs, au principe élémentaire de leur souveraineté. L'éducation artistique servira de solution à cette contradiction.

Biographie

Docteur en arts du spectacle, spécialiste des politiques jeunes publics des maisons d'opéra en France et en Europe, Sylvie Saint-Cyr a notamment travaillé au ENO à Londres, à l'Opéra national de Paris (pour un programme de recherche initié par le CNRS autour du répertoire de l'Opéra), ainsi qu'au sein des Opéras de Rouen et de Nantes où elle fut respectivement responsable des services «jeunes publics» et de la communication. Fondatrice et ancienne présidente du club des entreprises des Opéras de Nantes et d'Angers, Sylvie Saint-Cyr dirige aujourd'hui une société spécialisée dans le mécénat, le management et la production artistique.