Collection(s) : Archives nutritives
Paru le 05/03/2019 | Broché 140 pages
Tout public
introduction de Julia Csergo
Vingt plats qui donnent la goutte
« Les jeunes générations n'ont plus la goutte, mais elles se morfondent au régime : nouilles sans beurre, beurre sans pain, pain sans sauces, sauces sans viandes, viandes sans truffes, truffes sans parfum, parfums sans bouquet, bouquets sans vin, vins sans ivresse, ivresses sans gaieté, gaieté sans femmes, femmes sans seins... Saints du Paradis ! J'aime mieux avoir la goutte que de me priver de tous les charmes de la vie. »
« La goutte se meurt. [...] Est-ce une perte pour l'humanité ? Eh, oui ! Car cette affection que Sydenham attribuait à la Venus immodica était l'apanage de ceux qui avaient su trouver, dans la vie, des plaisirs qui ne nuisaient qu'à eux-mêmes. Il est beaucoup plus moral, en effet, de jeter un regard de convoitise sur une table bien servie que sur l'épouse de son voisin. »
C'est ainsi que l'inventeur de la Gastrotechnie pour qui la cuisine était l'antichambre du bonheur, débute avec humour, cet ouvrage présentant vingt plats savoureux dont la soupe aux oignons, le poulet à la reine Marie, la fondue au fromage ou encore les choux braisés à la viande perdue.
Édouard de Pomiane publie Vingt plats qui donnent la goutte en 1935, à la demande des laboratoires MIDY dont un médicament soignait la goutte. Il y propose une méthode scientifique pour bien cuire le riz, indique que la quiche peut se manger au petit-déjeuner et que si la bouillabaisse peut se suffire à elle-même, on peut, en période de chasse la compléter par un perdreau rôti... pour chacun.
De son vrai nom Édouard Pozerski, Édouard de Pomiane (1875-1964), était d'origine polonaise. Médecin et chercheur à l'Institut Pasteur, cet amoureux de la bonne chère publia de nombreux ouvrages mêlant science et gastronomie. Ses publications, traduites dans plusieurs langues, sont encore utilisées comme référence de la cuisine française à l'étranger.