Paru le 12/07/2016 | Broché 439 pages
Vivre à Verdun
1912 : Justin, fils de médecin et médecin lui-même à Olliergues, petite ville d'Auvergne, épouse Clémence, la fille du notaire. Leurs parents sont amis et les jeunes gens se connaissent depuis l'enfance. Ils s'installent chez eux avec Jeanne, une domestique farouchement attachée à la jeune femme. L'avenir leur paraît plein de promesses et de bonheur.
1914 : La guerre éclate, les hommes partent défendre la Patrie, persuadés que la bataille sera courte et victorieuse. Justin est affecté aux services de santé, dans un petit château transformé en hôpital, à quelques kilomètres au sud de Verdun.
Début 1916 : Clémence décide de rejoindre son époux, accompagnée de Jeanne. Après un voyage long et périlleux, elles atteignent enfin l'hôpital. Tant que dure la bataille de Verdun, Isabelle, l'intrépide infirmière, assistée d'un jeune prêtre et d'une fille des rues, sillonne les champs de batailles avec son ambulance conduite par Clémence pour évacuer les blessés vers l'hôpital où Justin travaille, secondé par Frédéric, un médecin allemand, prisonnier sur parole. Tous et toutes n'ont qu'un seul but : se dévouer corps et âme pour sauver ces vaillants Poilus. Mais Clémence, enceinte, doit céder son volant.
Fin 1916 : alors que la bataille tourne à l'avantage des Français, l'hôpital est bombardé. Prévenus par le plus grand des hasards, tous les blessés et les soignants ont pu se mettre à l'abri dans les caves du château. C'est là que Clémence accouche d'une petite fille : elle s'appellera Jeanne, et, à la demande des soldats, portera Victoire comme deuxième prénom.
Victoire
1936 : Jeanne devenue jeune fille se prépare à devenir institutrice. Pour fêter son anniversaire, ses parents ont réuni tous les survivants de Verdun les amis qui l'ont vu naître. C'est la joie des retrouvailles, très vite entachée par les bruits de bottes des Nazis aux ordres d'Hitler. Lors de sa naissance, un soldat avait dit « c'est une fille, au moins elle ne fera pas la guerre. » Mais comment rester neutre devant l'invasion allemande ? Jeanne, ses parents, leurs amis entrent en Résistance.
Yvette Maurin
Ce livre, bien que racontant la terrible bataille de Verdun, n'a pas pour but de cultiver la haine, mais de garder la mémoire de ce temps-là pour que pareil drame ne se reproduise plus. À l'horreur des champs de bataille, il oppose l'amour, le dévouement, l'optimisme, l'amitié, parfois la gaité de ces hommes et de ces femmes qui ne savent pas s'ils seront vivants demain et vivent pleinement tous les petits ou grands bonheurs qui leur sont offerts. L'auteure y aborde tout ce qui faisait le quotidien des Français de cette époque, en s'efforçant de bannir les sentiments de haine au profit de la bravoure, de la faiblesse humaine aussi, en semant amour et amitié entre les héros. Avec l'espoir qu'un simple roman donne à la jeune génération la connaissance et la compréhension des événements de ce temps-là.
