Collection(s) : Les cahiers dessinés
Paru le 07/10/2010 | Broché 63 pages
Tout public
postface de Bernard Coisy et Pierre Collin
« Enfant, je faisais des tableaux d'animaux, j'allais dessiner au Jardin des Plantes avec ma soeur, un tableau par jour, des flamants rosés qui s'envolaient, des scènes rêvées... »
Dans ce propos tiré d'un entretien avec le journal Libération en 1978, Gilles Aillaud souligne la découverte dès l'enfance de son thème de prédilection. Des animaux enfermés dans les zoos, puis en liberté dans la savane, des paysages de Bretagne et de Grèce, voilà ses sujets. Des sujets qui ne demandent pas à être peints, qu'il traite sans intention allégorique, sans affect et a fortiori sans message. Plutôt une expérience poétique du monde, faite de disponibilité à ce qui existe, d'attention à la profusion de ce qui est. Tout le contraire de l'indifférence.
Gilles Aillaud, à la fois peintre, dessinateur, scénographe et écrivain, est né en 1928 à Paris, et y a disparu en 2005. De 1946 à 1948, il suit des études de philosophie, puis revient à ses pinceaux. De cette époque, il gardera le goût des mots en publiant des poèmes, des textes critiques et deux pièces de théâtre, dont Vermeer et Spinoza, jouée au théâtre de la Bastille en 1984. Dès lors, son ami Jean-Christophe Bailly l'invite à écrire, en 1985, pour les éditions Hazan, « Voir sans être vu », un texte consacré à Vermeer, à l'occasion de la publication d'une grande monographie sur le maître hollandais.
Ce texte est ici réédité, accompagné d'une cinquantaine de reproductions : dessins, aquarelles, lithographies et peintures, offrant des clefs pour redécouvrir cette oeuvre.