Paru le 20/09/2023 | Cartonné
dessin Sergio Garcia Sanchez | couleurs Lola Moral | traduit de l'espagnol par Alexandra Carrasco
marin fleury
(LIBRAIRIE L'ATELIER)
Une œuvre absolument magistrale, souvent bouleversante, marquante tant par sa richesse narrative que par son inventivité graphique et formelle. Un puissant récit d'apprentissage sous la forme d'une migration à travers l'Afrique, tantôt intemporelle, tantôt crûment réaliste, qui pose en tout cas d'importantes questions à tout lecteur. Il faut aussi noter la très féconde collaboration entre les trois auteurs: mis en image par Sanchez, en couleurs par Moral, le scénario du reconnu Altarriba se transforme en chef d’œuvre page après page.
Au Congo, Nivek et Joseph travaillent à la mine, sous la coupe des milices. Après avoir été enrôlés dans ces dernières, ils décident de s'enfuir pour l'Europe et ce qu'ils espèrent une vie meilleure. Mais le chemin est semé d'embûches.
Le Ciel dans la tête est un récit qui ne laissera pas indifférent. En mettant en scène cette thématique plus qu'actuelle, les auteurs donnent à voir les choses d'un autre point de vue et nous obligent à réfléchir à l'envers du décor. L'ensemble est servi par un dessin époustouflant qui n'est pas sans rappeler les contes africains.
Une vraie claque.
Victoria Garelly
(Le comptoir des lettres)
En République démocratique du Congo, une des guerres les plus meurtrière du 20em/21em siècle fait rage. La cause: l'extraction du coltan, minerai indispensable à la fabrication d'équipements électroniques. Au cœur de cette guerre, plusieurs ethnies s'entretuent sou les ordres de milices contrôlées par des compagnies internationales.
C'est cette histoire qui nous est racontée ici.
Pour un public averti.
Des mines du Kivu aux mirages de l'Europe, Nivek, l'enfant-soldat, arraché aux griffes de la misère par l'appel d'une vie meilleure, traverse une Afrique magique et tragique, d'une violence et d'une beauté à couper le souffle. Les épreuves de ce voyage initiatique le préparent aux périls de la Méditerranée, mais pas aux déconvenues qui l'attendent sur sa rive privilégiée.
À l'ombre de Cérvantès et de Mark Twain, un récit épique porté par les visions hallucinées d'Altarriba et les images somptueuses de Sergio García Sánchez.
