Collection(s) : Bibliothèque arabe
Paru le 21/09/2022 | Broché 310 pages
roman traduit de l'arabe (Egypte) par Jean-François Fourcade
À l'époque glorieuse de l'édification du Haut-Barrage, dans la chaleur torride de l'été, un homme monte au Caire dans un train de nuit à destination d'Assouan. Là-bas, ouvriers et fonctionnaires, paysans et soldats, experts soviétiques et touristes européens se côtoient sans se mêler. Une fois arrivé, il se met en quête d'un ami disposé à l'héberger, d'inconnues à aborder, d'informations sur l'avancée des travaux... Peut-être aussi, plus sourdement, en quête d'oubli, d'effacement.
À travers la perception décalée, teintée de défiance, de ce mystérieux journaliste, ancien prisonnier d'opinion, le chantier colossal prend vie sous nos yeux, déployant toutes ses strates - humaines et techniques -, toutes ses contradictions - politiques et sociales -, toute sa démesure - incarnée par la figure pharaonique de Nasser.
Porté par une écriture limpide, par une remarquable architecture narrative, Etoile d'août est à la fois un grand roman « de chantier », un texte politique et un récit intime, empreint de la beauté douloureuse des rêves et des souvenirs de toute une génération d'Égyptiens. Unanimement salué à sa parution en 1974, il a conservé son charme magnétique - véritable invitation au voyage.
Auteur et journaliste de renommée internationale, Sonallah Ibrahim est né en 1937 au Caire, où il vit toujours aujourd'hui. Arrêté en 1959, comme des centaines de militants de gauche égyptiens, il a passé cinq ans en prison. Après sa libération, il a travaillé pour une agence de presse à Berlin, puis étudié le cinéma à Moscou. Son œuvre est traduite dans de nombreuses langues. En France, Actes Sud a notamment publié Les Années de Zeth (1993 ; Babel n° 554), Charaf ou l'Honneur (1999 ; Babel n° 644) et Warda (2002 ; Babel ri 708).
