Collection(s) : Titres
Paru le 04/06/2009 | Broché 160 pages
traduit de l'espagnol par André Gabastou
Un journaliste est confronté à un étrange ultimatum : Rosita, sa maîtresse, menace de le quitter à l'issue de la conférence qu'il doit prononcer le soir même, à moins qu'il ne se décide à quitter sa femme. Plutôt que de parler de la «structure mythique du héros», il choisit de dresser un parallèle entre les écrivains et les espions, sujet plus original qui devrait convaincre Rosita de ne pas l'abandonner. Mais, au dernier moment, sa femme décide de venir l'écouter. À partir de là, Vila-Matas brouille les pistes de façon subtile. Le jour ne sera pas si crucial qu'il semble l'être. Tout est piégé, comme la fin du livre le révèle, si bien que le narrateur est contraint à un choix qui n'en est pas un.
«Le texte de l'écrivain barcelonais frappe par sa construction virtuose. [...] Que la réalité en soit réduite à devoir être écrite par la littérature semble être un paradoxe très réjouissant à Enrique Vila-Matas.»
Mathieu Lindon, Libération
Enrique Vila-Matas est né à Barcelone en 1948. Il commence à écrire vers douze ou treize ans. À dix-huit ans, il est embauché comme rédacteur dans une revue de cinéma barcelonaise, Fotogramas, pour laquelle il réalise parfois de fausses interviews. Il séjourne ensuite à Paris. De retour à Barcelone en 1976, Enrique Vila-Matas se consacre à l'écriture et collabore à des journaux. Il obtient son premier succès avec Abrégé d'histoire de la littérature portative. Il a depuis remporté le prix Herralde de Novela en 2002, le prix de la Critique espagnole en 2003 et le prix Médicis étranger en 2003 pour Le Mal de Montano.