Collection(s) : Anatolia
Paru le 03/01/2001 | Broché 135 pages
Tout public
traduit du latin par Etienne Wolff | édition Patrick Gireu | av.-pr. Etienne Wolff
Issu d'une famille de juifs convertis (les conversos), Joan Lluís Vives quitte l'Espagne en 1509, à l'âge de dix-sept ans, pour n'y plus revenir. C'est de loin, et impuissant, qu'il verra sa famille persécutée par l'Inquisition. Ses trois années d'études à Paris lui permettent de constater la décadence de la philosophie et de l'enseignement dispensés à la Sorbonne, qui lui inspirera son In pseudo-dialecticos (Contre les pseudo-dialecticiens, 1519), brillant pamphlet contre la scolastique de la Sorbonne. C'est là qu'il choisit définitivement l'humanisme chrétien contre la scolastique. En 1512, il part enseigner à Bruges et à Louvain, puis s'installe en Angleterre en 1523, où il devient le précepteur de la princesse Marie, future Marie Tudor. Il rejoint Thomas More et le cercle prestigieux des humanistes anglais et est bientôt promu lecteur de l'université d'Oxford. Expulsé d'Angleterre, il regagne les Flandres, où il restera jusqu'à sa mort.
L'Introduction à la sagesse (Introductio ad sapientiam), parue à Bruges en 1524, appartient à la catégorie des écrits de Vives consacrés à la formation des jeunes gens et des âmes. Son style simple et accessible, ses aphorismes faciles et denses, ses conseils pratiques, en font un manuel de morale intellectuelle vivant et agréable.
Esprit sulfureux et brillant, lié un temps à Erasme, Vives a été très tôt reconnu comme une des figures de proue de la Renaissance. Ses écrits restent au fil des siècles d'une formidable actualité.
Joan Lluís Vives naît à Valence en 1492 et achève sa brève existence à Bruges en 1540. Il est l'auteur de Commentarii in libros de civitate Dei (Commentaires à la Cité de Dieu, 1522), De institutione feminae christianae (L'Institution de la femme chrétienne, 1523), Satellitium animi (La Garde de l'âme, 1524), De subventione pauperum (De l'assistance aux pauvres, 1526) et De disciplinis (De l'instruction, 1531).
