Collection(s) : Education et philosophie
Paru le 17/09/2010 | Broché 255 pages
Public motivé
traduction de Pierre de Changy | adaptation, introduction et notes de Bernard Jolibert
L'éducation de la femme chrétienne
Rédigé à l'aube de la Renaissance, L'éducation de la femme chrétienne (1523), propose un modèle d'initiation féminine qui va de la plus petite enfance à la mort. En trois parties successives (la jeune fille, la femme mariée et la veuve), il envisage les diverses épreuves de l'existence (naissance, instruction, choix d'un époux, mariage, enfantement, gestion du foyer, éducation des enfants, difficultés conjugales, décès, remariage, etc.). Au-delà des conseils ponctuels, cet ouvrage indique aux femmes, mais aussi de manière indirecte aux proches, comment mener une vie paisible conformément à un idéal chrétien revisité à la lumière de l'Antiquité.
Vivès reste certes tributaire des images traditionnelles de la féminité. Il en propose cependant une vision très nuancée. Si la femme vient encore en second (création religieuse et médecine humoriste obligent), elle n'est plus secondaire intellectuellement et moralement, loin s'en faut. Ce traité eut immédiatement un succès considérable dans toute l'Europe. Il a influencé par la suite de nombreux ouvrages sur l'éducation et l'instruction des femmes.
Jean-Louis Vivès (1493-1540), ami d'Érasme, est l'auteur de nombreux traités sur l'éducation, la religion, la politique. Dès l'aube de la Renaissance, il a exercé une influence profonde et durable sur la pensée humaniste. Pour lui, l'Homme, être à la fois libre, raisonnable, responsable, n'est pas un être donné comme tel par la nature. C'est un idéal à la fois pédagogique, moral, politique et religieux. À l'« institution » éducative de tout faire pour y conduire.