Collection(s) : L'art en bref
Paru le 01/11/2003 | Broché 126 pages
Public motivé
Dans le geste du semis, l'artiste et l'agriculteur
distribuent à la main, sous contrôle visuel,
leurs germinations sur une étendue, en
évitant l'instauration de lieux privilégiés. Les
peintures issues de cet usage ne sont plus
abstraites par absence de modèle ou de
repère pris dans le monde extérieur, mais par
le rejet des formes érectiles qui font face au
spectateur. L'avènement du semis entraîne
dans son sillage tout le registre décoratif
(rayures, chevrons, grilles, trames, etc.),
marquant la disparition de la figure dominante.
Le sens, comme dans nombre de procédures
visuelles de la Nouvelle Abstraction, n'est plus
énoncé, il est mis en attente.
Dans L'art du semis, l'auteur, peintre lui-même,
s'interroge sur l'importance prise par le semis
dans ses propres créations ainsi que sur sa
présence dans les oeuvres d'artistes
contemporains. Il examine les incidences et
les apports de cette «forme» particulière qui
a renouvelé l'esprit de l'abstraction.
Jean-Claude Le Gouic, maître de conférences à l'Université de Provence (département Arts plastiques et sciences de l'art), est aussi peintre et expose régulièrement. Il a publié, chez L'Harmattan, La Réussite en peinture et une postface à un recueil de pensées de Lorris Junec ; il a dirigé le dossier sur «les nouveaux espaces abstraits» dans Ligeia (n° 37-40) ; à paraître : La Modernité de Raoul Dufy (Editions Acatos).