Les Russes du Kazakhstan : identités nationales et nouveaux Etats dans l'espace post-soviétique

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 354 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782706818349

Les Russes du Kazakhstan

identités nationales et nouveaux Etats dans l'espace post-soviétique

de ,

chez Maisonneuve et Larose

Collection(s) : La Bibliothèque d'Asie centrale

Paru le | Broché 354 pages

Public motivé

7.00 Indisponible

préface Catherine Poujol


Quatrième de couverture

Dès 1991, l'ancien dissident et prix Nobel de littérature Alexandre Soljenitsyne conteste la désagrégation de l'URSS et l'indépendance de nouveaux États comme le Kazakhstan. Les frontières de ce dernier seraient, selon lui, erronées puisqu'elles auraient arraché «à la Russie des provinces entières, des provinces russes.» Le Kazakhstan dispose en effet d'une importante minorité russe de plusieurs millions de personnes représentant un tiers de la population et concentrée dans les régions septentrionales du pays.

Face au processus d'affirmation des Kazakhs dans leur république, la minorité russe s'est sentie remise en cause dans son identité nationale et sa longue présence historique dans la région. Depuis une décennie, elle est traversée de courants sécessionnistes exigeant leur rattachement à la Russie, est en quête d'un statut d'autonomie culturelle et a donné naissance à des mouvances cosaques virulentes. Paradoxalement, cette minorité, bien que de plus en plus discriminée sur le plan professionnel, reste marquée par un engagement politique limité et une émigration massive en direction de la «mère-patrie» russe.

Les revendications des Russes du Kazakhstan invitent à s'interroger sur le devenir d'une Asie centrale enfin indépendante, qui doit apprendre à gérer simultanément sa diversité nationale, son enclavement géopolitique et la montée de régimes autoritaires en son sein. Elles révèlent des processus communs à l'ensemble de l'espace post-soviétique: apparition inédite d'une importante diaspora russe, ajustement identitaire entre État, territoire et population, nouvelles relations entre centre et périphérie. Elles permettent une réflexion sur la nature du «colonialisme» russe en Sibérie et en Asie centrale, qui pose en retour la question de l'identité russe et de son rapport paradoxal à l'État et au territoire.

Biographie

Marlène Laruelle, docteur de l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Paris), est actuellement chercheur associée à l'Institut Français d'Études sur l'Asie Centrale (IFEAC, Tachkent) et travaille en histoire des idées sur le nationalisme russe. Sébastien Peyrouse, docteur de l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Paris) est actuellement chercheur à l'Institut Français d'Études sur l'Asie Centrale. Il travaille sur les rapports entre religion et politique ainsi que sur la question des minorités nationales dans l'Asie Centrale contemporaine.