Paru le 10/12/2005 | Relié 127 pages
Tout public
Jean-François Kowalik, petit-fils d'un mineur de fond venu de Tchécoslovaquie en 1926, fils d'un mineur de fond qui exerça dans les mines du Carmausin de 1942 à sa retraite en 1978, l'auteur est né à Blaye-les-Mines en 1960, à une époque où l'exploitation du charbon constituait la principale activité de l'agglomération et la fierté de la population. Son enfance et son adolescence ont été confrontées, au fil du temps, à l'écho du travail quotidien dans les puits de la Grillatié, de Sainte-Marie ou de la Tronquié. Les récits familiaux et le spectacle de la vie sociale et politique locale devaient influer, tout naturellement, sur les choix du jeune étudiant blayais dans le cadre de son parcours à l'Université de Toulouse-le Mirail : son mémoire de maîtrise, en 1982, Évolution technique, organisation du travail et mentalité des mineurs de fond à Carmaux-Albi (1900-1981) en représente le premier témoignage. En 1984, son Diplôme d'Études Approfondies s'intitule Mécanisation des Houillères de Carmaux-Albi - Attitude des mineurs de fond depuis les années cinquante. Sa thèse de doctorat de troisième cycle, soutenue en 1990, porte sur la formation professionnelle aux Houillères du Bassin d'Aquitaine - Groupe Tarn (1941-1971). Elle parachève en quelque sorte le travail de l'étudiant dont on devine l'intérêt manifesté à l'égard des techniques de l'industrie minière dont l'activité cessa définitivement dans le Carmausin en 1997.
Jean-François Kowalik a déclaré, à propos de son livre : "C'est un hommage rendu à mon grand-père et à mon père, ainsi qu'à tous les mineurs, qui méritent le respect, eux dont le métier a disparu à l'aube du XXe siècle".
Jean-François Kowalik, fut professeur aux collèges Victor Hugo à Carmaux et Augustin Malroux à Blaye-les-Mines avant de rejoindre l'équipe pédagogique du lycée Jean Jaurès. Il a participé à la rédaction d'un ouvrage collectif publié en juillet 2002 par le Foyer Rural de Cagnac-les-Mines et le CDDP du Tarn : Une aventure humaine et technique dans le Tarn, les mines d'Albi-Cagnac (1886-1979). Il a contribué également à l'animation des "journées du patrimoine" à Carmaux. Enfin, il s'implique avec non moins de conviction et de constance dans l'action politique locale : il exerce, depuis 1989, les fonctions d'adjoint au maire de Blaye-les-Mines et, depuis 2001, de vice-président de la communauté de communes du Carmausin.
Aimé Malphettes est entré à l'école des mineurs en décembre 1949 à l'âge de 16 ans. Deux ans plus tard, il devient mineur de fond jusqu'en 1958. Cette année-là, nommé aide-géomètre, il est affecté au Service Reprographie et occupe la fonction de photographe.
Il entreprend des reportages photographiques pour les revues publiées par les Houillères d'Aquitaine : Mineurs d'Aquitaine puis Centre-Midi Magazine. Ainsi la plupart des photographies qui illustrent cet ouvrage sont le fruit de toutes ces années passées à relater la vie des mineurs du bassin tarnais. Aimé Malphettes deviendra ensuite responsable du service photographie jusqu'à sa retraite prise en 1987, année où le dernier puits carmausin sera fermé.
Dès lors, il collabore aux travaux d'exposition du musée de la mine géré par le CEPACIM et qui témoigne de la vie minière et verrière du Carmausin. Il aide également tous les auteurs qui travaillent sur la mine et répond toujours avec gentillesse et dévouement lorsqu'on lui demande d'ouvrir ses albums photos. Il n'est pas rare de rencontrer une publication et d'y trouver une de ses photographies qui sont devenues aujourd'hui une source de témoignage du travail des mineurs, du fond comme au jour.
Pierre-Christian Guiollard, photographe, titulaire d'un DEA en histoire des techniques, consacre une grande partie de ses activités à la sauvegarde de la mémoire de notre passé minier. Descendant de mineurs de charbon cévenols, il est l'auteur et l'éditeur d'une vingtaine d'ouvrages consacrés à l'industrie minière française. C'est donc avec plaisir qu'il a répondu favorablement à la demande de Jean-François Kowalik pour collaborer à l'édition et à l'illustration de son travail. Outre la mise en pages et l'édition de cet ouvrage, il contribue à l'iconographie historique (cartes postales et photographies anciennes), à la rédaction de quelques textes historiques et techniques mais il apporte aussi, aux côtés d'Aimé Malphettes, le regard du jeune photographe qu'il était alors, dans les années soixante-dix, lorsqu'il fréquentait assidûment les bureaux et les sièges miniers des Houillères du Bassin d'Aquitaine.
