Mourir pour Dieu : l'invention du martyre aux origines du judaïsme et du christianisme

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 241 pages
Poids : 404 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782227471160

Mourir pour Dieu

l'invention du martyre aux origines du judaïsme et du christianisme

de

chez Bayard

Paru le | Broché 241 pages

Public motivé

30.00 Indisponible

Quatrième de couverture

L'auteur s'inscrit dans le courant récent des historiens qui ont transformé la vision traditionnelle de l'antériorité du judaïsme par rapport au christianisme. L'étude du Ier siècle de notre ère fait apparaître des relations plus étroites et plus complexes entre les deux religions qui, l'une comme l'autre, sont en quête de leur propre définition; il n'est pas excessif de parler alors d'un judaïsme rabbinique et d'un judaïsme chrétien. Boyarin étudie précisément un texte du Talmud qui, cherchant à tracer des frontières plus nettes entre les deux confessions, révèle à quel point elles sont floues et perméables; plus encore, le christianisme a exercé un réel attrait sur le judaïsme talmudique, bien plus qu'on n'a voulu par la suite l'admettre du côté des rabbins. C'est également pourquoi l'auteur met au centre de sa réflexion la figure légendaire de Rabbi Éliézer et son martyre habilement évité, qu'il étudie à travers maints récits, confortant la thèse d'une interpénétration des deux courants religieux jusqu'au IVe siècle. «Invention» aussi bien juive que chrétienne, le martyre fournit à l'historien un bon angle de perception quant à la manière dont il a servi peu à peu à soutenir dans chaque camp la volonté de se démarquer par rapport à l'autre, et de parvenir à une définition acceptable de soi.

Biographie

Daniel Boyarin est professeur de Culture talmudique à l'Université de Californie. Il est spécialiste de l'histoire des premiers siècles judéo-chrétiens. Il a publié nombre d'essais sur l'interprétation du Midrach, ainsi que sur les représentations de la sexualité dans la littérature talmudique.

Traduit de l'anglais par Jean-François Sené.

Du même auteur : Daniel Boyarin