Paru le 01/11/2003 | Broché 199 pages
Public motivé
La peinture du siècle d'or est pour l'histoire de l'art un moment privilégié, où le lien entre l'histoire et la création picturale semble rendre limpide la signification des œuvres. Les spécialistes n'ont cessé de perfectionner le système explicatif créé au XIXe siècle et le discours traditionnel est fait à présent de déductions si assurées que les événements auxquels elles s'appliquent semblent avoir été inéluctables. A l'inverse, ceux qui n'en relèvent pas flottent dans une zone qui échappe au déterminisme, où le seul recours est l'appel à des catégories de circonstance, style, influence, réalisme, courant, école, apogée, déclin, dans lesquelles l'explication vient moins s'alimenter que se dissoudre. Pourtant, au-delà d'une lecture savante, la vocation de l'histoire de l'art est bien de découvrir l'itinéraire dont les œuvres sont la trace séduisante.
Jean Lombard, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud, Inspecteur d'Académie, Docteur d'Etat, a consacré ses ouvrages d'histoire de la philosophie à l'étude de la fonction éducative du savoir, avec Isocrate, rhétorique et éducation (1990), Aristote, politique et éducation (1994), Bergson, création et éducation (1997), ou encore L'Ecole et la Cité (1999). Il a aussi examiné, dans Platon et la médecine (1999), l'accueil par la philosophie d'un savoir scientifique naissant. C'est sur l'analyse d'un savoir historique particulier, celui que vise à établir l'histoire de l'art, qu'ont porté ses travaux sur la peinture hollandaise.