Collection(s) : Sciences, société et nouvelles technologies
Paru le 01/08/2017 | Broché 203 pages
Professionnels
Interdisciplinarité sciences biologiques et sciences sociales
La sociobiologie s'oppose en tant que théorie à la socio-écologie, laquelle désigne une discipline entravée depuis sa naissance. La mise en accusation des intentions idéologiques de la première aura masqué l'obstruction que la domination croissante de l'image du « gène égoïste » faisait subir au nécessaire essor de la seconde.
Une terrible force d'inertie a ainsi gelé pendant quarante ans l'analyse globale des interactions socio-écologiques hors du parti pris théorique imposé de l'extérieur aux sciences sociales par la prétendue « écologie comportementale », qui se résume à une simple émanation de la sociobiologie. Cet ouvrage expose les abus méthodologiques et les légitimations illusoires d'une école dont la stérilité ne peut plus être dissimulée, mais qui s'apprête à changer en remplaçant cyniquement ses lois chancelantes par une récupération à son profit des prouesses récentes de l'épigénétique.
Dans Sociobiologie versus socio-écologie, les auteurs mettent en lumière des chemins arbitrairement éludés de l'étude des interactions socio-écologiques.
Sejin Park est chercheur associé à l'Institute of Cross-Cultural Studies, à l'université nationale de Séoul. Il a soutenu sa thèse en anthropologie en 2015 à l'EHESS.
Georges Guille-Escuret, directeur de recherche au CNRS, est docteur en anthropologie et en biologie animale. Il a produit de nombreux travaux sur les conditions d'une coopération entre sciences sociales et écologie.