Collection(s) : Education et philosophie
Paru le 01/11/2003 | Broché 115 pages
Public motivé
Dans les analyses pénétrantes qu'elle avait consacrées à la crise de l'école américaine dans les années soixante, Hannah Arendt avait diagnostiqué le caractère fatal de la subversion de l'éducation par la pédagogie et du transfert de l'autorité au monde enfant, qui ont gagné depuis tous les systèmes éducatifs occidentaux, atteints à présent par tous les maux dont elle avait fait alors l'annonce prophétique. Mais c'est son oeuvre tout entière qui en révèle le sens, à la lumière des ruptures du siècle, de la perte de la tradition, de la crainte d'un retour du mal, de l'aliénation du monde moderne. En définissant l'appareil conceptuel qui permet de penser l'école d'aujourd'hui, marquée par l'univers de la consommation, les phénomènes de masse, la perversion de la culture par le loisir, elle a édifié la philosophie de l'éducation de la modernité et elle a renouvelé la promesse humaniste de rendre «tous les commencements possibles».
Jean Lombard, ancien élève de l'École Normale Supérieure de Saint-Cloud, Inspecteur d'Académie, Docteur d'Etat, a consacré plusieurs ouvrages d'histoire de la philosophie à la pensée éducative, avec Isocrate, rhétorique et éducation (1990), Aristote, politique et éducation (1994), Bergson, création et éducation (1997) et une édition critique du Discours préliminaire du Traité des Etudes de Rollin (1998). Il a examiné la relation entre la philosophie et le premier savoir médical dans Platon et la médecine, le corps affaibli et l'âme attristée (1999). Il a également coordonné dans la présente collection une série d'ouvrages sur les interrogations actuelles de la philosophie de l'éducation, L'École et la cité (1999). L'École et les savoirs (2001), L'Ecole et l'autorité (2003).
